Quels outils utiliser pour faire le reporting de la performance marketing-ventes ?

La première option consiste à utiliser les fonctionnalités de reporting intégrées nativement dans les outils marketing et commerciaux. Tous ces outils, en effet, intègrent un module, un ensemble de fonctionnalités permettant de piloter la performance et de suivre les résultats des actions entreprises : 

• Les logiciels CRM Sales permettent de suivre la performance commerciale, de mesurer le taux de conversion des leads, d’analyser la performance de chaque commercial, etc.
• Les logiciels de marketing automation permettent d’analyser la performance des campagnes et des scénarios marketing.
• Les plateformes comme Facebook Ads ou Google Ads permettent d’analyser les impressions, clics et conversions associés à chaque campagne et de connaître les caractéristiques des audiences ciblées.

Bref, il est tout à fait possible de faire du reporting de la performance marketing et commerciale sans utiliser d’outil additionnel. Cette option comporte des avantages et des inconvénients.

• Pas de nouvel outil à installer : Utiliser les fonctionnalités de reporting intégrées signifie qu’il n’y a pas de nouveau logiciel à déployer. Vous travaillez avec ce que vous avez déjà, ce qui peut être plus pratique pour les équipes qui sont déjà à l’aise avec les outils existants.
• Une adoption facilitée : Les équipes sont déjà familiarisées avec les outils existants, donc cette option facilite naturellement l’adoption du reporting.
• Des reportings prêts à l’emploi : Ces outils viennent souvent avec des templates de reporting standard qui nécessitent peu ou pas de configuration supplémentaire, ce qui vous permet de démarrer plus rapidement.

• Vision parcellaire de la performance : Ces outils ont tendance à se concentrer sur des canaux spécifiques ce qui offre une perspective limitée et ne permet pas une vue d’ensemble de la performance marketing. Par exemple, votre logiciel d’emailing se concentre sur le reporting de la performance de vos campagnes d’emailing, etc.
• Options de personnalisation limitées : Les reportings standards peuvent ne pas convenir à tous les besoins, et il y a souvent peu d’options pour les personnaliser.

L’utilisation des fonctions de reporting intégrées dans vos applicatifs peut être une option viable, surtout si vous débutez dans le pilotage de la performance marketing et commerciale. 

Nous recommandons cette option simplifiée si vous souhaitez piloter la performance à un niveau “mono-canal”. Si vous souhaitez mesurer la performance client à un niveau global – au niveau des parcours clients – l’option 2 est celle qui convient le mieux.

La deuxième option consiste à choisir et déployer un outil de reporting ou de Business Intelligence (BI) tiers. En un mot, cette option consiste à faire remonter toutes vos données clients et de performance dans l’outil de reporting et à créer des rapports sur-mesure permettant de mesurer la performance de manière plus globale, omnicanale.

En détail : 

• Vous devez commencer par choisir votre logiciel de reporting/BI. Les plus connus sont PowerBI, Tableau, Looker ou QlikView. Ces plateformes sont conçues pour agréger, analyser et visualiser des données provenant de multiples sources.
• Vous connectez ensuite vos principales sources de données, c’est-à-dire les données en provenance de vos bases de données, de vos outils marketing et commerciaux. Il existe 2 principales options : 
  • Soit vous disposez déjà d’une base de données unifiées centralisant toutes vos données (un Data Warehouse, une CDP ou un Data Lake). Dans ce cas, vous n’avez qu’à connecter cette base à votre outil de reporting.
  • Soit vous connectez vos outils et bases de données un à un si vous ne disposez pas de base centralisée.Dans certains cas, une préparation supplémentaire des données via un outil ETL (Extract, Transform, Load) peut être nécessaire pour assurer que les données sont dans un format utilisable.
• Une fois les données connectées à l’outil, l’étape suivante consiste à construire un dispositif de pilotage complet, avec un ensemble de dashboards conçus sur mesure.

• Vision globale : Les outils de BI tiers permettent une analyse consolidée à partir de multiples sources de données ce qui offre une vue complète de la performance de l’entreprise qui va au-delà de ce que les rapports monocanaux peuvent fournir.
• Personnalisation : Contrairement aux rapports prêts à l’emploi, les outils de BI offrent des capacités de personnalisation étendues. Vous pouvez créer des tableaux de bord et des rapports qui répondent spécifiquement aux besoins uniques de votre entreprise et des différents niveaux d’utilisateurs / d’utilisation.

• Complexité technique : La mise en œuvre d’un outil de BI tiers implique une sélection rigoureuse, une étape plus ou moins longue de paramétrage et une maintenance continue. La connexion des sources de données et la conception des tableaux de bord nécessitent une expertise spécifique, pas toujours présente dans l’entreprise et impliquant des accompagnements par des prestataires (comme CustUp :)).
• Coûts plus élevés : Bien que des options plus abordables soient disponibles, la mise en œuvre d’une solution de BI complète peut être coûteuse, surtout lorsque l’on considère les coûts de formation, d’intégration, et de maintenance.

Le choix entre l’utilisation des fonctionnalités de reporting intégrées de vos outils actuels et l’adoption d’un outil de BI tiers dépasse le simple choix d’une solution technologique. C’est une décision stratégique qui doit prendre en compte l’architecture de vos données, les objectifs de votre entreprise et votre budget.

Les outils de reporting légers sont principalement axés sur la visualisation des données. Ils sont conçus pour être intuitifs et accessibles, permettant aux utilisateurs de créer des rapports personnalisés et des visualisations de données sans nécessiter une expertise technique approfondie. 

Ils offrent une variété de modèles et facilitent la collaboration entre les équipes, mais leur principale faiblesse réside dans leurs capacités très légères en matière de gestion et préparation des données. Ces outils sont souvent utilisés en complément de solutions de stockage de données et d’outils ETL tiers.

Voici 3 exemples d’outils de reporting légers : Looker Studio et Databox.

Looker Studio.

Les outils de reporting complets, comme Tableau ou PowerBI, offrent une suite plus exhaustive de fonctionnalités. Non seulement ils permettent aux utilisateurs de construire des reportings sur mesure, mais ils incluent également des fonctionnalités avancées pour la préparation des données entrantes. Ces outils peuvent ingérer et traiter les données avant l’analyse

Ce sont des logiciels généralement plus coûteux en raison de leur large éventail de fonctionnalités et qui nécessitent une certaine compétence technique pour leur manipulation.

Voici 3 exemples d’outils de reporting complets : Tableau, PowerBI ​​et QlikView.

PowerBi.

Les outils de reporting open source offrent une grande flexibilité et leur utilisation est gratuite. En revanche, ce sont des logiciels plus complexes à manipuler, nécessitant une expertise technique avancée. 

Ce sont des outils recommandés pour les organisations ayant des besoins très spécifiques et ayant en interne une équipe data. A noter que la plupart des outils open source disposent d’une version commerciale (payante donc) pré-paramétrée et donnant accès à un support client.

Voici 3 exemples d’outils de reporting open source : Metabase, Chartbrew et Lightdash.

Avant de plonger dans la technologie, il est crucial de définir clairement vos objectifs de reporting. Quelles réponses clés votre entreprise recherche-t-elle ? Quelles décisions les reportings soutiendront-ils ? En ayant une compréhension claire de ces objectifs, vous pouvez sélectionner des outils de reporting qui répondent précisément à vos besoins, plutôt que de vous laisser guider par des fonctionnalités séduisantes mais peut-être inutiles.

Prenez le temps d’exprimer votre besoin en matière de reportings : qui seront les utilisateurs cibles ? combien faut-il construire de reportings ? Quels sont les KPIs à suivre ? La construction d’un dispositif de reporting est un travail à la table (choix des KPIs, production des maquettes) avant d’être une affaire d’outils. Notre conseil bonus : impliquez les utilisateurs cibles dans la démarche d’expression du besoin.

Lors de l’évaluation des outils de reporting, considérez des critères tels que la compatibilité avec les outils/sources de données existants de l’entreprise, la simplicité d’utilisation, le périmètre fonctionnel, la capacité de gestion en temps réel, la qualité du service client, et bien sûr, le coût. Chaque outil aura ses forces et ses faiblesses, donc il est important de choisir celui qui correspond le mieux à vos objectifs spécifiques et à votre infrastructure existante.

Le déploiement d’un nouvel outil de reporting peut être un processus complexe et nuancé. Si vous n’avez pas d’expertise interne, envisagez de faire appel à des consultants ou à des experts du domaine. Ces professionnels peuvent fournir des conseils précieux sur la sélection des outils, la configuration et la formation, et peuvent aider à assurer que le projet de reporting est aligné avec les meilleures pratiques du marché.